À mi-mandat du deuxième gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ), dirigé par François Legault, la situation électorale au Québec commence à s’éclaircir, malgré un manque notable de sondages récents. L'élection provinciale est prévue pour début octobre 2026, et bien que celle-ci semble encore lointaine, les dynamiques politiques actuelles méritent attention.
Selon les rares sondages disponibles, le Parti Québécois (PQ) mène actuellement les intentions de vote avec environ 30 % de soutien. Ce retour en force est marquant pour un parti qui, il y a seulement quelques années, peinait à maintenir une base électorale solide. La CAQ suit en deuxième place avec environ 25 %, ce qui constitue une baisse notable par rapport aux élections de 2022, où elle avait triomphé avec une confortable majorité.
Quant au Parti Libéral du Québec (PLQ), il reste en troisième position, juste en dessous des 20 %, un niveau historiquement bas pour un parti qui dominait autrefois la scène politique québécoise. Cependant, il est important de noter que le PLQ entrera en course pour une nouvelle direction début 2025. Ce processus de chefferie, une fois enclenché, devrait revitaliser le parti et rendre les sondages plus représentatifs des réelles intentions de vote.
L’arrivée de Pablo Rodriguez, issu des rangs des libéraux fédéraux, a d’ailleurs redonné de l’intérêt à cette course à la chefferie. Figure bien connue sur la scène politique canadienne, Rodriguez apporte une nouvelle dynamique au sein du PLQ et suscite déjà des spéculations quant à la direction que le parti prendra sous sa potentielle direction.
Du côté des autres partis, Québec solidaire (QS), à gauche de l’échiquier politique, semble actuellement en quête de nouvelles orientations. Incapable de capitaliser sur les faiblesses des autres partis, il est confronté à un besoin urgent de renouvellement stratégique. À l’opposé, le Parti conservateur du Québec (PCQ), positionné plus à droite, peine à percer sur la scène provinciale. Condamné à la cinquième place, il n’a pas réussi à rallier suffisamment d’électeurs au-delà de sa base conservatrice.
Bien que l’élection de 2026 soit encore distante, plusieurs observateurs estiment qu’un duel à trois pourrait émerger d’ici là. Le Parti libéral pourrait regagner des comtés perdus, notamment dans les régions de l’ouest de Montréal, tandis que le Parti Québécois semble capable de redevenir le premier choix des francophones. La CAQ, de son côté, devra se réinventer et éviter l’usure du pouvoir. Pour espérer un troisième mandat, elle devra sans doute procéder à un remaniement ministériel et au recrutement de nouveaux candidats capables d’incarner un renouveau. Cette stratégie de renouvellement sera essentielle pour montrer que la CAQ peut encore offrir une vision politique moderne et pertinente pour le Québec.
En somme, la situation électorale au Québec est encore en gestation, mais les mois à venir, notamment avec l'élection d'un nouveau chef libéral et la réorganisation probable de la CAQ, pourraient redistribuer les cartes et offrir un paysage politique des plus captivants d’ici 2026.